L’afficheur JCDECAUX et les Collectivités
Lors d’un entretien, le responsable urbanisme de la ville de Cergy (Val d’Oise) m’expose ses différents domaines de compétence et d’intervention. Il apparaît qu’il gère –entre autres– l’unité de contentieux urbains qui traite des relations avec les afficheurs. Il existe, bien sur, toute une réglementation précise sur le mobilier urbain publicitaire.
A Cergy, c’est l’afficheur JCDecaux qui a remporté le marché Vélib. En schématisant, l’entreprise met à disposition et gère les stations Vélib pour permettre aux administrés d’utiliser des vélos presque gratuitement, en contre partie de la gestion de panneaux (publicitaires d’un côté et affichage d’information sur la ville au verso).
On peut faire le parallèle avec un article paru dans l’Express la semaine passée qui relate la fabuleuse ascension du Groupe JCDecaux. La phrase suivante résume bien l’esprit Decaux :« Son coup de génie, c’est d’avoir eu l’idée de lier l’offre d’un service destiné aux collectivités à de la publicité ».
En effet, l’activité du groupe est étroitement liée aux collectivités. L’entreprise JCDecaux répond à des appels d’offre, s’entoure des meilleurs designers pour ajouter “la beauté” à son offre mais surtout elle sait jouer de ses importants contacts politiques et commerciaux pour remporter des marchés nationaux et internationaux.Vélib est un excellent exemple de marchés spécifiques qui lient les collectivités à de grands groupes.
La première préoccupation des personnes chargées de ces contrats au sein des collectivités est bien évidemment juridique mais elles doivent également mesurer les aspects commerciaux et politiques qui pèsent lourdement dans la gestion de ces gros dossiers.